Actions, Obligations, Monétaires : cette gérante dévoile son allocation d'actifs pour le dernier trimestre...

| Par Odile CAMBLAIN LE MOLLE, Responsable de la Gestion Diversifiée chez La Française |
Depuis plusieurs mois, nous avons préconisé pour nos allocations diversifiées un biais neutre à défensif sur les placements en actions, compensé par un peu plus de risque de crédit dans notre allocation obligataire. Finalement, à la lecture des performances après ces 2 mois d’été, cette stratégie n’aura pas été défavorable. Certes les indices actions progressent sur la période estivale, mais dans des proportions très limitées et essentiellement sur les marchés américains, tirés par les mêmes 10 valeurs phares de la « nouvelle économie » tandis que les marchés obligataires auront conservé la même volatilité importante, pénalisante pour la partie souveraine et sans impact pour la partie crédit qui affiche des performances encore positives. Par ailleurs, contrairement à 2022, il n’y a pas eu lors du sommet de Jackson Hole de cette année de déclarations bouleversantes de la part de nos banquiers centraux susceptibles de modifier les anticipations monétaires qui avaient été faites précédemment.
De même, du côté de la macro-économie, rien de bien nouveau non plus. La zone euro est comme prévu entrée en récession mais on est loin du « hard landing » évoqué en janvier dernier. L’économie américaine résiste et s’appuie sur une consommation toujours très solide, favorisée par une inflation salariale positive. Seule la Chine surprend avec des perspectives en berne et une forte remontée des inquiétudes sur le secteur immobilier, en dépit d’annonces successives des autorités pour tenter d’inverser la tendance, mais qui ne sont pas jugées suffisantes par les marchés.
Dans ces conditions, il n’y a pas lieu de modifier significativement nos allocations pour ce dernier trimestre :
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Nous restons modérément défensifs sur les actions, avec une préférence pour le marché américain que nous surpondérons plus volontiers en dépit des primes de risque peu attractives (le stress bancaire s’est dissipé, l’immobilier tient et le positionnement des investisseurs s’est normalisé).
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Sur la partie obligataire, le crédit bien noté conserve également notre préférence sans réelle inquiétude néanmoins sur la partie moins bien notée à court terme.
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Enfin, après de nombreuses années de disette, les placements monétaires offrent désormais une alternative intéressante, notamment pour les allocations les plus défensives. Avec des rendements annualisés supérieurs à 3,0% (indice Ester au 31/08/2023, source Bloomberg) désormais, la classe d’actif monétaire présente une vraie opportunité, surtout dans la perspective d’un niveau d’inflation qui poursuit sa tendance baissière. Cela dépendra évidement de la tendance à venir sur les prix de l’énergie qui pourraient surprendre à la hausse à l’entrée de l’hiver. Mais si effectivement les nouvelles du côté de l’inflation s’avéraient décevantes, l’impact serait plus mauvais sur les placements obligataires. Le monétaire au contraire resterait une alternative à privilégier.
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