Une approche value très spécifique...

| Rosanna Burcheri, gérante de Fidelity America, était à Paris afin de faire un point sur la stratégie « value » dont elle a la responsabilité. |
La gérante du fonds a commencé par brosser l’environnement actuel :
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Vigueur de l’économie US : Le consommateur tient et compte tenu de la démographie, la gérante ne voit pas le chômage monter fortement. La gérante est positive sur la consommation, ce qui tranche avec le consensus.
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A propos des « 7 magnificent » : « Je n’ai jamais vu un marché tiré par seulement quelques valeurs du même secteur », souligne-t-elle. De telles performances, peuvent s’expliquer de deux manières : un rebond du chat mort (i.e. avant une nouvelle basse) après la forte baisse de 2022. En effet, il est assez troublant de voir des sociétés avec des perspectives de croissance faible (car c’est le cas !) croître autant. La gérante ne veut pas investir sur ces titres pour des raisons de valorisation mais aussi macro-économiques. « Si l’économie reprend, croyez vous que la performance va être sur ces 7 sociétés ou sur les 493 autres ? », lance Rosanna Burcheri.
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L’inflation baisse mais va rester relativement élevée. Les raisons sont multiples : marché de l’emploi tendu à cause de la démographie, tensions géopolitiques qui affectent les chaines logistiques et re-industrialisation dans les pays développés.
Pourquoi est-ce encore intéressant de faire du value ?
Rosanna Burcheri met en avant que la surperformance du style value sur très longue période est démontrée.
De plus, la gérante ajoute que l’approche sur le style value qu’elle développe dans Fidelity America est très spécifique. Par exemple, elle n’aime pas un process centré sur l’analyse du P/E car il y a trop de potentiel d’ingénierie financière. Elle regarde plus les Free Cash Flows et la valeur des actifs qu’ils soient tangibles ou intangibles.
Comment est structuré le portefeuille de Fidelity America ?
Le portefeuille est structuré autour de 9 thèmes :
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Les principes de l’ONU et de la transition écologique (8,5%)
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La relocalisation (11,3%). La gérante compte profiter de la politique de relance du gouvernement américain (1500 milliards de dollars) et de la ré industrialisation qui en découle. Cette thématique est investie au travers des compagnies de chemins de fer qui relient les bassins industriels.
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Les coûts des soins de santé (14,4%). Les changements démographiques pèsent sur l’accessibilité aux soins. La gérante aime particulièrement les sociétés d’assurance aux US. Elles se sont restructurées et ont du pricing power.
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Dépenses de consommation (10%) : une reprise inégale pour une société dotée de niveaux de capacité financière différents.
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Résilience énergétique (15%)
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Infrastructures numériques (12%) : recherche des outils derrière la croissance des services digitaux, du commerce en ligne et des véhicules électriques.
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Contenu (7%) : exemples Google (qui est la seule des 7 magnificent achetable selon la gérante) et Universal.
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Qualité des actifs (11%) : valorisation des actifs sous-estimée.
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Situations de redressement (5%) : évènement particulier sur la vie d’une entreprise.
Article rédigé par H24 Finance. Tous droits réservés.
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